- lendore
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⇒LENDORE, subst. et adj.Vx et fam. (Personne) apathique, qui a l'air endormi. Synon. fam. lambin, mollasson, mollusque, moule. Je ne sais pas à quoi elle pense, cette lendore-là... Mon Dieu! qu'elle est lente! (BALZAC, Pts bourg., 1850, p. 125). Encore en retard! Qu'est-ce que tu as donc à trôler [flâner] dans les rues, hé! lendore? (ARNOUX, Solde, 1958, p. 95).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1534 plur. subst. Landores (RABELAIS, Gargantua, éd. M. A. Screech, p. 161, ligne 27). Prob. issu, par croisement avec le verbe endormir (d'où l'élém. -ore), du rad. germ. land-, que l'on retrouve p. ex. dans le subst. all. de la Souabe Landel « femme méprisable », et qui aurait été répandu dans les autres pays par l'arg. international des voleurs. Bbg. COLOMB. 1952/53, pp. 395-397. - THURNEYSEN 1884, p. 104.
lendore [lɑ̃dɔʀ] adj. et n.ÉTYM. 1534, Rabelais; orig. incert., classiquement de endor(mir), et d'un élément germanique land-; Guiraud y voit un dér. du provençal landa, landra « courir », p.-ê. de anda du lat. ambitare; le passage de sens proviendrait de sens figurés « coureur (de filles), musard ».❖♦ Vx (langue class.). Nonchalant, mou. — N. || « Je ne sais pas à quoi elle pense, cette lendore-là… Mon Dieu ! qu'elle est lente ! » (Balzac, les Petits Bourgeois, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.